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Libération

Le projet Galileo va enfin voir la couleur de l'espace

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Un engin-test du système européen de positionnement par satellite, concurrent du GPS, doit décoller ce matin.
publié le 28 décembre 2005 à 5h09

Où suis-je ? Où vais-je ? Ces deux questions topologiques et néanmoins fondamentales devaient trouver ce matin, dans le ciel du Kazakhstan, la promesse d'une réponse à la fois européenne et indépendante. A 6 h 19, heure de Paris, une fusée russe Soyouz était programmée pour s'envoler de Baïkonour et placer en orbite un cube de 602 kg. Nommé Giove A, il s'agit d'un engin destiné à tester les capacités de Galileo, le futur système européen de positionnement par satellite, premier du genre à être contrôlé par des instances civiles ­ européennes, en l'occurrence.

Enfanté par Bruxelles et l'Agence spatiale européenne (ESA) moyennant un investissement de 3,8 milliards d'euros, Galileo se place en concurrence avec le GPS (global positionning system) géré par la défense américaine. Guidage de navires, d'automobiles, d'avions, recherche de wagons égarés, voire de personnes, traçage de voirie, le GPS est l'unique système de positionnement et de navigation par satellite opérationnel à ce jour. Un équivalent russe ­ Glonass, également sous contrôle militaire ­ est dans les limbes, faute d'un nombre suffisant de satellites.

Galileo promet de disposer en 2010 de 30 satellites fournissant une localisation d'une plus grande précision que le GPS ­ jusqu'à 1 mètre près, au lieu de 10. Il entrera alors dans sa phase commerciale, sa gestion étant l'objet d'un partenariat entre l'Union européenne et un consortium privé dont le siège social sera à Toulouse. Selon les estimations de l'ESA, Galileo a