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Libération

SNCM : les marins marseillais finissent par sourire au privé

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publié le 28 décembre 2005 à 5h09

Marseille correspondance

Naguère jugée inacceptable par les salariés de la compagnie, la privatisation de la Société nationale Corse-Méditerranée (SNCM) ne fait désormais plus peur aux marins marseillais. C'est en tout cas le sentiment qui prévalait, hier après-midi, à l'issue d'une réunion entre le futur opérateur, Veolia Transport (ex-Connex), et les représentants syndicaux de la SNCM au siège social de la compagnie, près du port de Marseille.

Même si l'ordre du jour prévoyait seulement l'examen du projet industriel, Gérard Couturier, souvent présenté comme le futur président du directoire de la SNCM privatisée, a fermement démenti la suppression de 400 postes (sur 2 400) évoquée en octobre par l'actuel président de la compagnie, Bruno Vergobbi. Selon son probable successeur, «au jour d'aujourd'hui, il n'y a pas de plan social et je pense qu'il n'y en aura pas», les départs éventuels ­ dont le nombre n'a pas été précisé ­ devant se faire «sur la base du volontariat», donc sans licenciements secs.

Constructive. Rassurés sur les intentions de leur futur patron, les représentants syndicaux de la SNCM ne souhaitent pas pour autant lui signer un chèque en blanc. «Veolia Transport semble vouloir mener une politique volontariste et nous prenons acte de leur intention de ne pas licencier, a commenté sobrement Jean-Paul Israël, secrétaire général des marins CGT, après la réunion. Mais nous ne nous contenterons pas de ce qu'ils ont écrit. Nous les jugerons aux actes»

Il estime toutefois