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«Au moins, je me suis remis sur le marché»

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publié le 30 décembre 2005 à 5h10

Pierre Fabrié, 36 ans, a signé un contrat nouvelles embauches (CNE) en septembre dans la société Activaction. Basée dans la région parisienne, cette très petite entreprise de cinq personnes est spécialisée dans la traduction.

«Quand on m'a proposé le CNE, je n'ai pas réfléchi longtemps avant d'accepter. Cela faisait un an que je cherchais un emploi, alors je n'ai pas laissé passer deux jours avant de signer. J'avais besoin de retrouver un poste et le confort que seul permet un travail.

J'ai étudié le marketing et le management aux Etats-Unis pendant quatre années, cela m'a d'ailleurs influencé dans ma signature de CNE ; au moins, je n'ai pas découvert la flexibilité du travail à 36 ans. Après mes études, je suis rentré en France pour travailler dans une société d'import-export. J'ai connu un premier licenciement économique en 1997. J'ai retrouvé du boulot en Irlande, pour Microsoft. Encore une fois, une culture différente de l'emploi et de l'entreprise. Je coordonnais les projets de traduction de leurs logiciels Windows 98 et 2000 dans des versions aussi originales que le russe ou polonais. Je "manageais" une équipe de 12 personnes, pour un salaire d'environ 50 000 euros annuels. En 2002, j'ai intégré une nouvelle société qui travaillait pour Microsoft à Montpellier. Cela n'a duré que cinq mois, l'entreprise ayant réalisé des résultats négatifs, elle a décidé d'arrêter. Deuxième licenciement économique, qui m'a laissé sur le carreau pendant un an. J'ai d'abord fait des recherc