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Libération

La bataille continue sur la baisse des prix

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Agroalimentaire et distribution s'affrontent toujours sur la réforme de la loi Galland.
publié le 31 décembre 2005 à 5h11

C'est pas moi, c'est l'autre. Depuis quelques jours, les distributeurs et les industriels de l'agroalimentaire s'affrontent sur ce mode, à l'approche du 1er janvier, date de l'entrée en vigueur de la réforme de la loi Galland, portée par le ministre des PME et du Commerce, Renaud Dutreil. Cette loi ­ qui est censée réguler les rapports commerciaux des fournisseurs et des distributeurs ­ cristallise surtout leurs différends sur les prix. Les deux parties s'accusent mutuellement de ne pas jouer le jeu de la baisse des prix sur les produits de grande consommation.

D'un côté, les distributeurs, très consuméristes : Michel-Edouard Leclerc ouvrait ainsi le feu jeudi dans le Figaro, en pointant les fournisseurs, qui, comme «Procter & Gamble, Unilever, L'Oréal ou dans une moindre mesure Danone, veulent augmenter leurs tarifs de 5 à 10 %». Pas vraiment dans le sens de la réforme Dutreil, que le bouillonnant PDG des centres Leclerc voit autoriser «des baisses de 10 à 15 % sur plusieurs centaines de produits». Même ton chez Auchan, qui estime que «5 000 à 10000 marques» pourraient baisser de plusieurs points.

En face, le président de l'Association nationale des industries alimentaires, Jean-René Buisson, a assuré la contre-attaque : «Six grands distributeurs font la loi en France face aux 30 000 industriels» de l'agroalimentaire. Et d'affirmer que les distributeurs ne veulent simplement pas rogner leurs marges, car les hausses de tarifs de l'agroalimentaire, selon lui de 2 à 5 %, ne sont