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Libération

Whole Foods, le bio paradis des bobos pas radins

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Succès fulgurant pour la chaîne alimentaire haut de gamme américaine.
publié le 31 décembre 2005 à 5h11

New York de notre correspondant

Si on se réfère à la définition originale du «bobo» ­ terme forgé par David Brooks, aujourd'hui chroniqueur au New York Times ­, cette espèce surreprésentée à New York a trouvé son paradis en matière alimentaire. Les «bourgeois bohèmes», à l'aise financièrement et adeptes du bio, se retrouvent dans les magasins de la chaîne Whole Foods Market, devant les monticules de fruits et légumes frais, les stands de sushis et les étals de viande. Partout, des affichettes précisent que tout ici est «organic», autrement dit certifié bio. La chaîne possède seulement trois magasins dans Manhattan mais prévoit d'en ouvrir bientôt deux autres. Aux Etats-Unis, elle compte 175 implantations et symbolise l'essor des «chaînes de spécialité». Des boutiques qui, en matière alimentaire, tiennent à la fois de l'épicerie haut de gamme pour le choix des produits et du supermarché pour la taille. D'autres enseignes, à New York, connaissent un engouement comparable, notamment Fairways, Balducci's ou le site de vente à distance Freshdirect.com. La chaîne Trader Joe's (200 magasins aux Etats-Unis) prépare son arrivée à Manhattan.

«Mode de vie». «Je suis attirée par la fraîcheur, je n'aime pas la nourriture industrielle», raconte Cornelia Dobrovolsky, agente immobilière à New York, une habituée de ces boutiques. Pour Harvey Hartman, fondateur du cabinet de conseil Hartman Group à Bellevue (Etat de Washington), ces chaînes répondent à un double besoin, l'attention portée à la