Strasbourg de notre correspondant
La mobilisation des acteurs économiques alsaciens n'y aura rien fait : depuis dimanche, l'aéroport de Colmar n'a plus de gestionnaire. C'est la conséquence d'un conflit entre la municipalité, propriétaire de ces 110 hectares de terrain à l'entrée nord de la ville, et la chambre de commerce et d'industrie (CCI), qui assurait jusque-là l'exploitation des infrastructures (Libération du 11 juillet 2005).
Courant 2005, le maire UMP de Colmar Gilbert Meyer qui souhaite la fermeture du site a dénoncé la convention qui le liait avec la CCI. Sa proposition de prolonger l'activité d'un an a été rejetée par l'organisme, car elle était assortie de la promesse d'une fermeture définitive. Pour justifier sa décision, le maire agite des créations d'emploi. Il souhaite transformer le terrain d'aviation en une zone d'activités commerciales et y construire une prison. «Une opération de 33 millions d'euros au prix du foncier», souligne-t-on à la CCI, qui assume avec l'aide du conseil général et de la région un déficit annuel de 70 000 euros pour l'exploitation de l'aérodrome. Un trou toléré en raison du poids de l'aérodrome sur le tissu économique du centre-Alsace.
Vols privés. Chaque année, 4 000 vols d'affaires y sont recensés. Certaines entreprises possèdent un avion, d'autres utilisent les services des deux compagnies basées sur place, qui emploient 17 personnes et assurent également des vols sanitaires et des transports de fret urgent. «Les chefs d'entrep