La finance retrouve le goût du deal. Selon plusieurs études, 2005 a été une année faste pour les fusions et acquisitions. Le marché mondial des M & A (mergers & acquisitions) a retrouvé son niveau exceptionnel de 2000, année de la bulle Internet. Pour Thomson Financial, qui publiait hier son étude annuelle, le montant cumulé des opérations a atteint 2 700 milliards de dollars. Cela représente «une augmentation de 38,4 % par rapport aux 1 953 milliards de dollars enregistrés en 2004, et la troisième meilleure année de l'histoire», indique Thomson Financial. Cette augmentation concerne les deux côtés de l'Atlantique, ajoute Dealogic, un autre cabinet d'experts en M & A. Le nombre d'opérations a progressé de 30 % aux Etats-Unis et de 49 % en Europe.
Les années de ralentissement de 2002 et 2003 sont complètement oubliées. Lors de cette période de récession boursière, plus aucune entreprise n'osait prendre le moindre risque. La mode étant au désendettement alors que le marché n'avait en tête que la chute de Vivendi, emporté par une frénésie d'achats non stratégiques. Aujourd'hui, le retour en grâce est d'abord porté par la croissance de la Bourse en 2005 (+23,4% pour le CAC 40), qui redonne de l'optimisme aux chefs d'entreprise. Et surtout par la politique de taux d'intérêt faible menée par les banques centrales qui permettent aux groupes de s'endetter à bon compte. Mais il n'y a pas que les entreprises à s'être montré prédatrices. Les fonds d'investissement ont multiplié les opér