C'est le début de l'année, et l'Insee souhaite ses voeux de croissance aux Français. Hier, l'Institut de la statistique a livré les résultats définitifs de la croissance au troisième trimestre 2005. Le produit intérieur brut (PIB) de la France a progressé de 0,7 % au troisième trimestre 2005 par rapport au deuxième trimestre. Du coup, l'acquis de croissance atteint 1,5 %. Ce qui signifie que la croissance est assurée d'atteindre au moins 1,5 % en 2005, sauf si le PIB reculait au quatrième trimestre, ce qui semble improbable. La France, qui avait connu une baisse de forme au deuxième trimestre, semble avoir recouvré la santé : la consommation est repartie (+ 0,7 %) grâce à l'amélioration du pouvoir d'achat des ménages (+ 0,6 %), l'investissement aussi (+ 1,3 %), et même le commerce extérieur est redevenu positif. «On sent l'effet de la baisse de l'euro par rapport au dollar», commente Eric Heyer, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Les détails fournis par l'Insee sont même rassurants sur la santé des entreprises : tout au long de l'année, le taux de marge des sociétés financières, sans être exceptionnel, n'a pas baissé. Cela signifie qu'elles ont encaissé la hausse du pétrole sans broncher.
Du coup, la croissance devrait se poursuivre en 2006. L'objectif du gouvernement (entre 2 % et 2,5 %) semble désormais raisonnable. L'OFCE imagine même la possibilité d'atteindre 2,8 %. Cela irait mieux, certes, «mais, souligne l'OFCE, cela n'a rien d'e