New York de notre correspondant
Sony BMG avait eu une drôle d'idée aux Etats-Unis : truffer ses CD de petits logiciels provoquant des problèmes de sécurité sur les ordinateurs. La maison de disques affirme que sa seule intention était de limiter le nombre de copies autorisées pour se prémunir du piratage mais le système utilisé avait pour inconvénient de rendre les ordinateurs infectés vulnérables aux virus ou à des intrusions en provenance de l'Internet. Poursuivi en justice, Sony BMG a conclu, vendredi, un accord amiable avec les consommateurs mécontents. La firme leur propose d'échanger leurs CD empoisonnés et, en dédommagement, leur offre des téléchargements gratuits d'autres albums ainsi qu'un versement de 7,50 dollars.
Mea-culpa. C'est fin octobre que démarre l'affaire. Un expert en sécurité informatique dévoile sur son blog la nature des programmes installés, à l'insu des utilisateurs, lorsqu'ils écoutent leurs CD sur ordinateur (PC, les Mac ne sont pas concernés). Deux dispositifs posent problème. Le premier, le logiciel XCP, a la capacité de «pister les CD écoutés» et installe des fichiers «qui exposent les utilisateurs à des attaques» extérieures, dénonce sur son site web l'association Electronic Frontier Foundation (EFF), qui défend la vie privée des internautes. Une cinquantaine de titres sont concernés dont certains de Céline Dion, Frank Sinatra ou Neil Diamond. Près de 3 millions d'exemplaires ont été vendus. Un autre système contesté, MediaMax, est également pré