Dans le monde de la musique française, c'est le transfert de l'année. Johnny Hallyday, jusque-là casaque Universal, rejoint Madonna dans l'écurie Warner Music, après quarante-quatre ans d'une «collaboration qui fut fructueuse à bien des égards», comme le souligne poliment la maison de disques délaissée. Et ce alors que Ma Vérité, le dernier Johnny estampillé Universal, frise le million d'exemplaires vendus moins de deux mois après sa sortie. Côté gros sous, tout le monde reste discret : autant chez Warner, où l'on tait le prix du transfert, que chez Universal, où l'on affirme n'avoir «pas formulé d'offre d'un nouveau contrat».
Joie. En apparence, c'est un joli coup pour Warner Music, l'une des quatre majors (avec Universal, EMI et Sony-BMG) qui se partagent 80 % du marché mondial. L'entreprise affichait hier sa joie de chiper le poulain (62 ans) d'Universal après sa démission début 2004 et un long divorce devant la justice. Révélée dans le Figaro hier matin, la signature de ce contrat a eu lieu juste avant Noël. «Il n'y a qu'un artiste comme Johnny», a fanfaronné le patron de Warner Music France, Thierry Chassagne. Dans un communiqué, le PDG de Warner International, Paul-René Albertini, a garanti au chanteur «les équipes artistiques dont il a besoin, tout en respectant totalement sa liberté de création». Et la firme de promettre très vite un live de la tournée programmée pour la mi-2006, un album de blues et des sonneries de mobile Johnny à foison.
En coulisse, le transfert es