La Commission européenne avait convoqué hier les experts des 25 pays membres de l'Union pour examiner les conséquences de la crise ukrainienne. Réunion rendue obsolète par la résolution du conflit. Restent les problèmes d'indépendance énergétique de l'Europe : réactions d'Andris Piebalgs, commissaire européen à l'Energie.
Le rôle de l'Union européenne dans l'issue de la crise russo-ukrainienne sur le gaz reste confus. Pourquoi l'Europe ne s'est-elle pas impliquée davantage dans un conflit qui menaçait pourtant directement ses intérêts ?
Notre méthode mesurée, en coulisse, a été couronnée de succès. J'ai eu des contacts intensifs avec les ministres russe et ukrainien. De son côté, la présidence de l'Union faisait pression, en la personne de Martin Bartenstein [l'Autriche préside actuellement l'Union, ndlr], pour qu'un accord intervienne le plus rapidement possible. Durant toute cette crise, notre priorité et nos efforts portaient sur le consommateur européen. Il fallait que les approvisionnements de gaz reprennent.
Vous affirmez que la Russie restera cependant l'un des piliers de l'approvisionnement européen. Ne craignez-vous pas qu'elle soit tentée par d'autres putschs énergétiques ?
On diabolise beaucoup la Russie dans cette histoire. Pourtant, c'est le seul problème que nous ayons eu avec les Russes en quarante ans de partenariat. C'était d'abord un litige commercial, même s'il a eu des conséquences politiques. Pour ce pays, nous représentons