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Libération

Dernières négociations pour Nestlé Saint-Menet

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La reprise est acquise mais le CE d'hier a buté sur les reclassements.
publié le 6 janvier 2006 à 19h59

Encore un petit effort et ce sera peut-être la fin de l'interminable conflit dans l'usine de chocolat Nestlé Saint-Menet à Marseille : voilà dix-neuf mois que la direction et la CGT s'empaillent sur ce dossier, depuis que Nestlé France a décidé de fermer le site en avril 2004 et de remercier ses 427 salariés faute d'une rentabilité suffisante. Hier un Comité central d'entreprise (CCE) se tenait au siège français du groupe suisse en Seine-et-Marne.

Las, la réunion qui n'était pas terminée en début de soirée après plusieurs suspensions, a buté sur les reclassements que Nestlé France propose à une partie des salariés, tous ceux qui ne font pas partie du plan de reprise du site : la CGT, majoritaire, veut des garanties sur la pérennité de ces emplois de reclassement, ce que la direction lui refuse. En revanche, la réembauche de 180 employés du site par son repreneur, la société Net Cacao, semble acquise. Celle-ci, filiale à parts égales entre l'homme d'affaires Jean Chenal et le négociant international Sucres et Denrées (Sucden), a envie que les choses aillent vite : Net Cacao aimerait bien commencer à relancer la production de chocolat dès février.

«Pour y parvenir, il faut d'abord que la CGT renonce à son jusqu'au-boutisme avant de signer l'accord de fin de conflit», explique un responsable de Nestlé France. Qui souligne les efforts consentis par la multinationale suisse : depuis avril 2004, elle a renoncé à la fermeture totale de Saint-Menet, et accepté de s'en défaire pour une