Le ministère de l'Intérieur nationalise la production de passeports . A partir du mois de mai, la fabrication des passeports électroniques se fera «sur un site centralisé du ministère, en régie directe», indique la place Beauvau. Sans que l'on sache où le ministère fabriquera ses sésames, ni par quels moyens. Les passeports électroniques seront exigés par les Etats-Unis à partir d'octobre 2006. Ils remplaceront les passeports à photo numérisée imposés depuis octobre 2005. Introuvables l'un comme l'autre.
Du coup, les touristes font la queue devant les consulats des Etats-Unis pour obtenir un visa (un mois d'attente et 85 euros). Cette situation résulte d'un litige opposant l'Imprimerie nationale au ministère de l'Intérieur. En août 2005, la place Beauvau lance un appel d'offres pour le marché des passeports électroniques. En France, 3,5 millions de passeports devraient chaque année être renouvelés. A terme, le marché pourrait représenter 35 millions d'euros par an. Trois candidats se lancent : la société Oberthur, le consortium conduit par l'Imprimerie nationale avec Axalto, et celui de Thales. Le choix du gouvernement se porte sur Oberthur. Un coup dur pour l'Imprimerie nationale. Une profonde restructuration, en 2003, a déjà réduit de 1 600 à 570 les salariés de la société. «Sans la fabrication des passeports électroniques, l'entreprise est condamnée», indique la CFDT de l'Imprimerie nationale. Le 8 novembre, le comité d'entreprise conteste l'appel d'offres lancé par le min