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Libération

Angela Merkel, moitié cigale moitié fourmi

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publié le 11 janvier 2006 à 20h02

Berlin de notre correspondante

La chancelière chrétienne-démocrate Angela Merkel n'est pas du genre à lancer ses projets à renfort de grands moulinets de bras comme Jacques Chirac. Et son vice-chancelier social-démocrate, Franz Müntefering, n'a pas le goût des annonces chocs à la Borloo. Les dirigeants de la grande coalition, la formation gouvernementale CDU-CSU-SPD sortie des urnes le 18 septembre, la jouent modeste. En ce début d'année «Angie» et «Münte» avaient convié tous les membres du gouvernement mais aussi les chefs de parti et les présidents de leurs groupes parlementaires à un séminaire de travail dans le charmant petit manoir prussien de Genshagen, à 30 kilomètres de Berlin, habituellement utilisé pour les séminaires franco-allemands. L'objectif principal : assurer les Allemands de la volonté gouvernementale de soutenir la croissance et l'emploi, en entérinant un programme d'investissement d'un montant de 25 milliards d'euros pour les trois prochaines années.

Paquet. Il s'agit notamment d'accroître les investissements dans la recherche et la formation (6 milliards d'euros), d'augmenter les allocations parentales (3 milliards d'euros), d'exonérer d'impôt les travaux à domicile pour éviter le travail au noir dans le secteur de l'artisanat et de conforter la mise aux normes CO2 des bâtiments (9,2 milliards d'euros) et enfin de rehausser les dépenses dans les infrastructures de transports (4,3 milliards d'euros). Mis à disposition par l'Etat fédéral, ce paquet de 25 mil