Metaleurop bouge encore. Le groupe de métaux non-ferreux, qui avait largué sa fonderie de Noyelles-Godault (Pas-de-Calais) et jeté 830 salariés sans plan social en mars 2003, va revenir en Bourse d'ici à la fin janvier, après plus de deux ans de redressement judiciaire. C'est ce qu'a annoncé, hier, le nouveau patron du groupe, Yves Roche, 36 ans, dont dix ans de maison, à un parterre de journalistes et d'analystes financiers. Un porte-parole a précisé que ce grand retour pourrait même intervenir «la semaine prochaine», une fois obtenu le feu vert de l'Autorité des marchés financiers.
Depuis trois mois, le terrain avait été dégagé. Le 12 octobre, la cour d'appel de Paris a mis un point final au long feuilleton juridique qui a suivi la mort de la fonderie de Noyelles-Godault. Les syndicats n'ont pas obtenu l'extension de la liquidation de Metaleurop Nord à sa maison mère Metaleurop SA. C'était pour eux le moyen de prouver la responsabilité du groupe dans la faillite de la fonderie et de gratter un peu d'argent pour financer un plan social digne de ce nom. Certains syndicalistes ont même longtemps espéré pouvoir mouiller le suisse Glencore, premier actionnaire du groupe. En vain. Pour la justice, les liens entre la maison mère et sa filiale n'étaient pas de nature suffisante pour prouver que Noyelles-Godault vivait sous dépendance.
L'épais dossier serait donc définitivement classé. «A ma connaissance, il n'y a pas eu de recours de la part des liquidateurs», affirme Yves Roche. Un