Chez Apple, on sait changer d'avis. La preuve : après s'être cramponné à ses processeurs PowerPC depuis 1994, le constructeur a lancé lundi au Macworld de San Francisco ses premiers ordinateurs avec des puces Intel. Pas n'importe lesquelles, il s'agit de la toute dernière gamme du géant des composants : les «Core Duo», constitués de deux microprocesseurs en un. C'est l'iMac, la machine grand public, et les portables, rebaptisés MacBook Pro, qui les inaugurent. A la fin de l'année, l'intégralité de la gamme aura migré vers des processeurs Intel permettant de lire Windows sur un Mac sans que l'on sache si l'inverse Mac OS X sous PC sera un jour possible.
Hier, l'action continuait sa progression (plus 145 % depuis le début 2005) après l'annonce de la vente record de 14 millions d'iPod au dernier trimestre. «Et ce n'est pas encore assez», a dit Steve Jobs dont le baladeur est devenu le «PC de la musique numérique», autrement dit le modèle dominant à abattre.
Pour autant, la contagion du succès de l'iPod sur les ventes d'ordinateurs est limitée. Si le taux de croissance des ventes de Mac était le plus élevé du secteur ces derniers mois, allant jusqu'à peser sur les ventes du leader Dell sur le segment des portables, Apple ne dépasse toujours pas 4 % de part du marché des PC. Il reste qu'après s'être gaussé des Pentium concurrents, la pirouette avec laquelle Apple justifie son ralliement à Intel est gonflée. «Que fait une puce Intel dans un Mac ? Bien plus qu'elle n'a jamais fai