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Libération

Le gendarme de la Bourse de l'indulgence à l'impuissance

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publié le 12 janvier 2006 à 20h02

L'affaire Vivendi Universal n'a pas fini d'empoisonner la vie de Michel Prada et de Gérard Rameix, respectivement président et secrétaire général de l'Autorité des marchés financiers (AMF, ex-COB, Commission des opérations de Bourse). Après avoir été d'une grande mansuétude vis-à-vis de Jean-Marie Messier, quand ce dernier était le PDG le plus puissant de France, l'AMF est obligée, sous la pression de la justice, de faire son autocritique. Mais, dans le même temps, elle doit admettre publiquement que ses erreurs passées la rendent impuissante. Comme l'ont révélé hier les Echos, le gendarme de la Bourse a transmis au parquet, en juin dernier, un rapport sévère contre Messier et ses équipes, accusés d'avoir mal informé le marché et manipulé le cours de Vivendi en 2001 et 2002, en rachetant massivement des titres VU. Rapport qui a conduit les juges en charge de l'enquête pénale à demander une extension de leur saisine (lire ci-contre). Mais, pour des raisons de procédure, aucune poursuite ne sera lancée par l'AMF à l'encontre de la société et de ses ex-dirigeants. «La position de l'AMF est très curieuse, ironise ainsi Olivier Metzner, avocat de Messier. Avec ce rapport, elle cherche avant tout à se couvrir vis-à-vis de la justice.» Retour sur les événements qui ont mené à la paralysie du gendarme de la Bourse.

«Réaction en chaîne». Tout commence en septembre 2001, alors que les marchés financiers s'effondrent suite aux attentats contre le World Trade Center. Pour soutenir son co