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Libération

Pour l'UE, les finances de Londres sont un peu trop dans le rouge

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Pour la troisième année de suite, le déficit dépasse les 3 % fixés par Maastricht.
publié le 12 janvier 2006 à 20h02

Londres de notre correspondante

C'est à la fois une blessure narcissique et un pépin politique embarrassant pour le professeur en compétitivité économique et performance budgétaire qu'est le ministre des Finances britannique Gordon Brown. Le Royaume-Uni doit remettre de l'ordre dans ses finances publiques et ramener son déficit sous la barre des 3 % dès le prochain exercice budgétaire 2006-2007 (1), a confirmé hier la Commission européenne, qui avait ouvert une procédure pour déficit excessif le 21 septembre dernier.

Aucune des excuses admises dans le cadre de l'application du traité de Maastricht ­ comme une sérieuse récession économique, la nature temporaire du déficit ou des circonstances inhabituelles ­ n'est admissible, a indiqué Joaquín Almunia, commissaire chargé des Affaires économiques et monétaires, qui demande donc au Conseil européen de suivre son avis et d'adresser une recommandation à Londres. Le plafond a été dépassé lors des deux derniers exercices budgétaires à hauteur de 3,2 % et 3,3 %. Il devrait l'être encore cette année (autour de 3,5 %).

Attentats du 7 juillet. Les remontrances de Bruxelles sont en partie un exercice de style. Car, si la Grande-Bretagne doit éviter les déficits excessifs selon les règles du traité de Maastricht, elle n'encourt aucune sanction financière puisqu'elle n'est pas membre de la zone euro. D'autant que Londres a des arguments à faire valoir : la dette publique britannique est bien inférieure au seuil de 60 % du PIB imposé par le t