En matière d'automobile peut-être davantage qu'ailleurs, tout est, d'abord, question de timing. Mercredi, Frédéric Saint-Geours, directeur général de Peugeot, en convenait, juste après avoir annoncé une glissade des ventes de 5,4 % sur le Vieux Continent : «Nous n'avons pas eu la croissance que nous espérions en Europe.» Vingt-quatre heures plus tard, le même Saint-Geours a fort opportunément dégainé ce que la marque au lion espère constituer son futur best-seller. Cette voiture mesure 4,03 mètres, a coûté le modique investissement de «1 milliard d'euros» et, à en croire Gérard Welter, directeur du centre style Peugeot, présente, avec «son muscle, sa bouche unique, ses yeux et sa truffe», une «félinité globale» : la 207, dévoilée hier, porte en elle tous les espoirs de la marque pour 2006 sur le segment des petites voitures.
Concurrence.
Dire que la 207 déboule sur un créneau extrêmement concurrentiel est un euphémisme : «Au lancement de la 205, on avait 14 concurrents, 44 au lancement de la 206, et aujourd'hui plus de 80», rappelle Bruno de Guibert, directeur produit et marchés. La seule marque au lion en compte déjà trois sur ce segment : la 107, la 1007 et, surtout, la 206. Frédéric Saint-Geours, d'ailleurs, a prévenu : «La 207 ne remplace pas la 206, elle lui succède.» Nuance. Car «la voiture la plus vendue de toute l'histoire de Peugeot», avec 5,4 millions d'exemplaires écoulés depuis son lancement en 1998, est «appelée à poursuivre sa carrière internationale pour de nomb