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Libération

Dofasco, une porte vers l'Amérique qui aiguise les appétits

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publié le 17 janvier 2006 à 20h05

Montréal de notre correspondante

A une semaine des élections fédérales canadiennes, le sort de Dofasco, premier groupe sidérurgique du pays, est loin d'émouvoir les foules. Tout juste était-il fait mention, hier, dans les médias nationaux, des derniers rebondissements dans le bras de fer qui continue d'opposer les sociétés européennes Arcelor et ThyssenKrupp pour le contrôle du producteur d'acier canadien.

Surenchère. Samedi, l'allemand ThyssenKrupp annonçait, pour la deuxième fois en autant de semaines, qu'il relevait son offre d'achat amicale, passant de 63 dollars canadiens à 68 dollars par action (de 44,8 à 47,7 euros). Dans la nuit de dimanche, le luxembourgeois Arcelor a surenchéri en offrant 71 dollars canadiens par titre (50,6 euros), et aligné, a-t-il affirmé, les autres conditions sur celles de son concurrent. L'offre du numéro 2 mondial de la sidérurgie valorise le producteur d'acier canadien à environ 4 milliards d'euros. Hier soir, la direction de Dofasco était étrangement silencieuse devant cette avalanche de surenchères. Personne ne souhaitait répondre à nos questions. Sur le site Internet du groupe, même silence. Selon les agences de presse, Dofasco aurait qualifié hier cette offre de «supérieure» et précisé qu'il informera ThyssenKrupp de son droit à surenchérir à nouveau d'ici le 23 janvier.

Cette escalade des deux européens surprend les analystes canadiens. «Les Européens sont prêts à payer très cher pour un sidérurgiste, alors que l'on s'attend au second sem