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Libération

Minolta ne sera plus sur la photo

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Le groupe nippon abandonne tout le secteur, argentique et numérique.
publié le 20 janvier 2006 à 20h06

Tokyo de notre correspondant

En vitrine des multiples boutiques d'appareils photo d'occasion des quartiers d'affaires de Shimbashi et de Nihombashi, les vieux appareils photo argentiques Konica, Minolta, Nikon, Pentax et autres font pâle figure à côté des modèles numériques (déjà) proposés à prix d'occasion. Au Japon, le marché du neuf se consume à la vitesse de la lumière et n'épargne pas la niche fétiche, aussi lucrative que fragile, des appareils photo made in Japan. Amateurs et professionnels nippons mordus de l'image, abonnés pour beaucoup aux épais mensuels Asahi Camera ou Nippon Camera, ont été les premiers au monde à faire clic pour le numérique et à mettre une claque à l'argentique. Pour le plus grand bonheur des fleurons du secteur ­ Canon en tête ­ qui ont flairé très tôt l'évolution des goûts. Et deviné il y a plus de dix ans qu'un jour le téléphone portable deviendrait aussi un appareil photo.

Les non moins légendaires et plus traditionnels Nikon ou Konica-Minolta ont pris de leur côté très tard ­ trop tard ­ le virage du numérique. Résultat : après que Nikon eut annoncé la semaine passée qu'il stopperait désormais la fabrication de ses appareils photo argentiques (à l'exception des prisés F6 et FM10) pour miser sur ses modèles numériques (98 % des ventes), Konica-Minolta, enseigne centenaire, a créé la surprise, hier, en mettant en ligne sur son site deux communiqués annonçant son quasi-retrait du secteur. La branche photo de Konica-Minolta a fini dans le rouge e