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Libération

Au Midem, guerre totale à la licence globale

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publié le 21 janvier 2006 à 20h07

Depuis quelques années, c'était le «piratage» qui servait de défouloir lors du Midem pour expliquer des ventes en berne. Cette année, alors que le marché semble se porter mieux (lire ci-contre), les participants à la grande kermesse annuelle de l'industrie musicale, qui débute à Cannes ce week-end, s'apprêtent à éreinter une nouvelle cible : la licence globale, ce mécanisme qui vise à légaliser les échanges d'oeuvres via le Net en échange d'une rémunération forfaitaire.

«Licence inique». La manifestation doit permettre aux producteurs français d'associer leurs camarades du monde entier à leur opposition au dispositif, dont la première étape a été votée par des députés de droite et de gauche juste avant Noël, au début de l'examen du projet de loi sur le droit d'auteur. «Il y aura des interventions et des prises de parole partout, c'est la grande affaire du moment», indique un porte-parole de l'organisation. Le menu des différentes conférences et déjeuners de presse donne le ton : de la Sacem («Licence inique, droit d'auteur condamné et auteurs sacrifiés») au Syndicat national des éditeurs phonographiques, tous comptent étriller le vote des députés. Des artistes devraient aussi profiter des concerts qui rythment le Midem pour dénoncer la licence globale sur scène. «On va bientôt avoir la culotte de Madonna avec marqué "non à la licence globale" sur la tête de Bernadette Chirac», raille un salarié de la filière musicale, pourtant antilicence. «On flippe un peu, on va être chahut