Un Samu plus vraiment social. Hier, pour la première fois, des salariés du Samu social de Paris l'association de lutte contre la précarité ont déposé un préavis de grève.
Prime de précarité. Dans un tract, l'unique syndicat, SUD Santé Social, dit «non à la précarité de l'emploi, non aux salaires de misère». SUD dénonce «les conditions de travail extrêmement difficiles», «le manque de concertation entre partenaires sociaux et direction» et réclame, notamment, «la transformation de CDD en CDI», «la revalorisation des bas salaires», «la création d'une véritable grille salariale prenant en compte l'ancienneté». Et même «la création d'une prime de précarité». Un comble, dans une structure censée remédier aux situations sociales et économiques précaires, justement.
Pourtant, selon des témoignages de salariés anonymes «par précaution», disent-ils , le Samu social serait créateur de pauvreté : Isabelle et Hervé assurent que plusieurs ex-collègues du «115» se sont retrouvés usagers de leur ancien service après avoir vu leurs contrats non renouvelés «sans raison». D'autres dénoncent «le manque de formation», «les promotions impossibles», «un turnover permanent, donc l'impossibilité de travailler sur le moyen terme». «Les gens sont usés, résume Patrick Jacobi, délégué du personnel SUD. Ils se sentent dans la précarité. Et la précarité génère la précarité.»
Ils sont près de 600 salariés à travailler au Samu social parisien, qui fonctionne 7 jours sur 7, 24 heures su