Washington de notre correspondant
Happy end. Le groupe Walt Disney fêtait hier ses retrouvailles avec son ancien partenaire Pixar, sorcier de l'animation par ordinateur et magicien des gros profits. Mais cette fois, Little Pixar ne pourra plus fuguer : Disney s'est résolu à en faire une filiale en bonne et due forme, au terme d'une offre d'achat de 7,4 milliards de dollars. L'opération s'effectuera par échange de titres : 2,3 actions Disney seront émises pour chaque action Pixar. L'accord prévoit que Steve Jobs, le patron de Pixar et fondateur d'Apple, deviendra au passage le premier actionnaire individuel de Disney. Il pourrait ainsi obtenir un siège au conseil d'administration de Disney et peser sur la stratégie du groupe. Mais certains conflits d'intérêts risquent de lui poser problème, notamment à l'heure des choix technologiques de Disney.
Cinq succès. Dans les années 90, le géant avait pris sous son aile Pixar, une jeune compagnie talentueuse financée par Steve Jobs. Selon leur accord, Disney distribuait et assurait la promotion des films de Pixar, dont il empochait 60 % des gains. L'expiration du contrat avait été fixée à 2005. Après les cinq énormes succès de Pixar (Toy Story 1 et 2, 1 001 Pattes, Monstres & Cie, le Monde de Nemo), Steve Jobs a proposé à Michael Eisner, patron de Disney à l'époque, de nouvelles règles du jeu : pour Pixar, 100 % des bénéfices ; pour Disney, une simple commission de distribution. Il a suggéré de «louer» la machine Disney, un mot qui a ul