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Libération

Un japonais se paie les centrales nucléaires américaines

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Toshiba est bien placé pour racheter le constructeur Westinghouse.
publié le 25 janvier 2006 à 20h09

New York de notre correspondant

Imagine-t-on en France le principal fabricant de centrales nucléaires passer tranquillement dans des mains japonaises ? C'est ce qui est en train de se produire aux Etats-Unis. Hier, Toshiba a annoncé que son offre avait été privilégiée pour le rachat de Westinghouse, sans provoquer d'émoi. Une situation qui s'explique en partie par le fait que Westinghouse est déjà détenu par l'entreprise publique britannique British Nuclear Fuels.

Pour l'emporter, Toshiba a surenchéri sur les autres offres, celle du japonais Mitsubishi et celle de l'américain General Electric, allié à Hitachi. Selon la presse américaine, le montant de l'offre de Toshiba s'élève à 5 milliards de dollars. L'accord devrait être conclu ces prochains jours. Le gouvernement avait tout de même affiché sa préférence pour l'offre de General Electric, selon le Wall Street Journal. Le Royaume-Uni a visiblement privilégié les considérations financières, l'offre de Toshiba excédant largement les autres.

Le groupe japonais est avant tout attiré par les perspectives de Westinghouse en Chine, où trente réacteurs devraient être construits d'ici à 2020. Westinghouse, qui affirme avoir construit près de 50 % des centrales en activité dans le monde, figure parmi les candidats, avec le français Areva.

Le marché américain est moins prometteur. Le nucléaire n'y représente que 20 % de l'électricité produite. Aucune centrale n'a été construite depuis 1996. «Nous avons gagné l'équivalent de treize centra