Même si on parle beaucoup de la Chine à Davos, on voit l'Inde partout dans la très chic station de ski suisse. Grands panneaux publicitaires sur les bus de la ville, prospectus à la gloire du pays dans chaque lobby d'hôtels, petits cadeaux à tous les participants délicatement posés sur leur lit (un iPod siglé IndiaEverywhere pour les 800 top leaders de Davos et une pashmina pour les autres). Cette année, l'Inde a mis le paquet pour une grande offensive de charme. «Depuis les deux dernières années, il y en a eu beaucoup pour la Chine, et l'Inde n'était pas assez entendue», a expliqué Ajay Khanna, le responsable de cette campagne de promotion orchestrée et financée par la chambre de commerce et d'industrie indienne. A 33 ans, Malvinder Mohan Singh n'est pas seulement un habitué de Davos (il fait partie de ce club des young leaders). Membre actif de la délégation indienne, il est le président de Ranbaxy, l'un des principaux groupes pharmaceutiques indiens (1,1 milliard de dollars de chiffre d'affaires), notamment présent dans les génériques.
L'Inde s'affiche comme «la démocratie la plus attractive» pour les investisseurs. Pensez-vous que cet argument démocratique est décisif dans la bataille avec la Chine pour attirer les multinationales ?
C'est un état de fait. Nous sommes la plus grande démocratie du monde et on en est fiers. C'est tout à fait normal de mettre en avant nos forces. Cela fait partie intégrante de notre culture, c'est un élément important du table