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Libération

Arcelor a plusieurs fers au feu

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publié le 31 janvier 2006 à 20h12

Le patron d'Arcelor, Guy Dollé, est arrivé, hier, devant les journalistes et les investisseurs avec quelques formules assassines dans sa besace, pour dire tout le mal qu'il pense de la proposition d'OPA hostile de Mittal Steel sur son groupe. «Moi, je n'ai pas mon fils dans la société (le fils de Lakshmi Mittal est directeur financier du groupe à 28 ans, ndlr)». «Nous fabriquons du parfum et, eux, de l'eau de Cologne (les aciers d'Arcelor sont positionnés dans le haut de gamme, Mittal dans le bas de gamme)». La conférence de presse d'Arcelor, tenue deux heures après celle de Mittal à Paris, n'avait qu'un objectif : démontrer la détermination du sidérurgiste européen à tout faire pour ne pas se faire bouffer. «On était conscients du danger d'OPA depuis quelques jours, alors nous nous sommes préparés. Mais, je ne vais pas vous révéler nos réflexions. On a le temps, car cette bataille sera longue», a déclaré Guy Dollé. Passage en revue des possibilités de contre-attaques.

Faire battre le tam-tam politique

Faire monter les politiques au créneau pourrait décourager Mittal Steel d'aller au combat. Quatre pays européens sont directement concernés (la France, l'Espagne, le Luxembourg et la Belgique). Jacques Chirac recevra Jean-Claude Juncker, le Premier ministre luxembourgeois, dès mercredi. Guy Dollé assure que les sorties de Thierry Breton, ce week-end, condamnant la méthode de Lakshmi Mittal, lui «ont fait du bien», car «on a besoin de confort moral». Ceci dit, les conseillers fra