Menu
Libération

Paris réplique sur la «forme»

Article réservé aux abonnés
Gêné, le gouvernement conteste surtout l'aspect «inamical» de l'OPA.
publié le 1er février 2006 à 20h13

Embarras au sommet de l'Etat depuis que le numéro 1 mondial de l'acier, Mittal, a lancé l'attaque sur son concurrent Arcelor. L'Elysée se dit très «préoccupé» et rappelle que ce type d'opération ne doit pas obéir à des «considérations uniquement boursières». Jacques Chirac et Dominique de Villepin rencontreront aujourd'hui le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker. Actionnaire d'Arcelor (6 % du capital), l'Etat luxembourgeois est concerné au premier chef par cette OPA hostile.

«Très inamical». Villepin semble ne pas vouloir se mettre trop en avant dans le dossier tant «l'affaire est complexe», reconnaît-on à Matignon. Invité hier soir au journal de France 2 pour parler du CPE, il a qualifié l'opération de «très inamicale» et a demandé à chacun de «prendre ses responsabilités». Le matin, devant le groupe UMP à l'Assemblée nationale, il avait assuré aux députés qu'il «continuerait à se battre» contre cette OPA hostile. «Il faut être très prudent, a indiqué son entourage, nous avons un certain nombre de mois pour envisager des alternatives.»

Le gouvernement est coincé. D'un côté, il sait que sa marge de manoeuvre est quasi inexistante et qu'il est difficile pour la droite de s'opposer à la liberté du marché. De l'autre, il entend défendre Arcelor, considéré à Matignon comme un «joyau», une «entreprise exceptionnelle». Un débat que l'on retrouve chez les cadors de la majorité. L'ancien Premier ministre Edouard Balladur a estimé que les gouvernements n'avaient pas le