United Airlines ne fait pas simplement voyager des passagers, la compagnie américaine fait aussi voir du pays à son personnel. L'entreprise, qui fermera sa base de Roissy le 1er mai, a invité les 261 hôtesses et stewards présents sur l'aéroport parisien à rejoindre les bases de Londres et Francfort. Ou à démissionner sans indemnités ni droit aux Assedic. «Les contrats précisent que le personnel peut être amené à travailler sur d'autres bases», assure Gilles Talec, directeur général de United Airlines France, qui fait valoir que la compagnie a bénéficié lors de son implantation en France en 1992 d'une dérogation lui permettant d'appliquer la législation américaine : «C'est aussi cela qui nous a permis d'opérer des vols à partir de Paris pendant toutes ces années.»
Pas de quoi consoler les 261 salariés dont 180 Français , qui exigent que les réfractaires à la délocalisation soient au moins licenciés en bonne et due forme et dénoncent des conditions de transfert moins simples que ne le dit la direction. A en croire la compagnie, la mutation est une formalité, «surtout pour des gens dont le métier est de voyager». Primo, le déménagement est pris en charge par l'entreprise. Secundo, «une hôtesse peut travailler sur Londres ou Francfort tout en vivant à Paris. Les billets sont presque gratuits», explique Gilles Talec. «Un aller-retour Paris-Londres nous coûte plus de 80 euros. Avec cinq trajets par mois, ça commence à faire», conteste Valérie Martinez, hôtesse. Surtout, les sala