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Libération

Adrexo prend le pli

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publié le 4 février 2006 à 20h15

On le connaît peu et pourtant il existe : Adrexo est «l'autre» postier de France, avec 25 500 facteurs. Le groupe la joue modeste : «Ce n'est pas Adrexo avec ses petits bras qui va faire vaciller la Poste, et son monopole qui remonte à Louis XI !» lâche-t-on chez le deuxième facteur de France. Mais, depuis le 1er janvier, la Poste a perdu une nouvelle tranche de son monopole, la distribution des plis entre 50 et 100 grammes. Qu'Adrexo entend bien lui disputer.

Lyrisme. Dans une zone industrielle improbable entre Seine et canal, à deux pas du Stade de France, à Saint-Denis, Adrexo a établi sa base pour le nord de Paris. Georges Sperber, le chef de centre, onze ans de métier, fait visiter son hangar : 2 000 m2 desservis dès l'aurore par une flopée de camionnettes. Attention : on n'est pas «facteur», chez Adrexo, mais «distributeur», ou «messager». Même si l'on exerce un métier identique : «Une activité de main-d'oeuvre, un vrai métier d'hommes et de femmes qui se lèvent tôt, qui doivent trouver les boîtes aux lettres, et se battre contre les chiens», s'emballe un cadre avec une pointe de lyrisme. Plus de 80% des salariés sont en CDI, au Smic en «temps partiel modulé». Adrexo est mobilisé sur la distribution, la dernière étape dans la chaîne du courrier. Il ne met pas les envois sous film, ni n'imprime l'adresse, ni ne collecte, en amont, la masse des envois pour les apporter à ses entrepôts. Adrexo se concentre sur le dernier tronçon : la délivrance au client. Essentiellement d