Mais où va Arnaud Lagardère ? Près de trois ans après la mort de son père, le fiston donne l'impression de naviguer à vue. De ne jamais être dans le bon tempo ou alors sur la défensive. Il répète partout que l'audiovisuel est sa priorité stratégique numéro 1 ? Il vient d'annoncer le rachat de Time Warner Book, la filiale d'édition de Time Warner, pour devenir le troisième éditeur mondial. Il dit que la presse quotidienne nationale n'est pas son métier ? Il renforce ses liens capitalistiques avec le Monde. Il fait espérer aux marchés financiers que sa participation dans EADS est temporaire ? Il devrait prendre l'engagement d'y rester «longtemps», après avoir vendu un bout de sa participation. Et si l'achat de Time Warner Book était d'abord là pour faire oublier ce brouillon stratégique ? «Pas du tout. Tous les dossiers avancent en même temps mais pas forcément au même rythme. Les années 2006 et 2007 seront celles du mouvement», répond un porte-parole du groupe. Petit tour de piste des gros dossiers de l'empire Lagardère.
L'édition
A la conquête des anglophones
Lagardère, à la tête de Hachette, vient, en s'implantant aux Etats-Unis par le rachat de Time Warner Book, de se propulser au troisième rang de l'édition mondiale, derrière le britannique Pearson et l'allemand Bertelsmann. Une place avec laquelle avait flirté Vivendi Publishing (VUP) en 2002, dans l'ultime phase inflationniste qui précéda la chute de Jean-Marie Messier. Premier éditeur français (Fayard, Grasset, Livre de p