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Libération

Au G8 à Moscou, Poutine joue au marchand de gaz

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Il entend augmenter la part de l'énergie russe sur le marché mondial.
publié le 13 février 2006 à 20h19

Moscou, de notre correspondante.

A entendre les différents ministres des Finances du G8 tirer le bilan de leur première réunion samedi, on pouvait se demander s'ils avaient assisté au même sommet. Thierry Breton, le ministre français, a raconté avoir plaidé pour que la Russie ratifie la charte européenne de l'énergie, qui fournirait un cadre «réglementé», «lisible» et «transparent» aux contrats de gaz entre la Russie et l'Europe. John Snow, secrétaire américain au Trésor, semble avoir surtout vanté la «solide croissance» de son pays. Quant à Vladimir Poutine, il a longuement reçu les ministres au Kremlin, savourant cette première présidence russe du G8. Et a répondu aux inquiétudes de ses clients européens quant à leur dépendance du gaz russe en leur faisant miroiter de nouveaux gisements faramineux. A compter de 2010, la mise en exploitation du gisement de Chtokman, en mer de Barents, fournira 70 à 90 milliards de mètres cubes de gaz supplémentaires par an, a souligné le Président.

Alors que les partenaires de la Russie s'inquiètent de ses méthodes impérialistes ­ elle avait brusquement coupé le gaz à l'Ukraine le 1er janvier ­, Moscou a fait savoir qu'elle comptait vendre de plus en plus de gaz au monde entier. «La part de l'énergie russe sur le marché américain est passée ces deux dernières années de la douzième à la huitième place», a rappelé Poutine, annonçant que «dans les années à venir, nous pourrions arriver à la troisième ou quatrième place».

Pour ce qui est de la rat