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Libération

La nuit se vend de jour

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publié le 13 février 2006 à 20h20

Olivier, 24 ans, est commercial dans une entreprise bordelaise spécialisée dans l'organisation de soirées. Son emploi l'oblige à traîner dans tous les lieux de vie nocturne.

«Je suis commercial dans une boîte d'événementiel. Mon boulot, c'est de vendre des cocktails avec boissons, petits fours et canapés, et même ambiance musicale, à des entreprises quand elles lancent de nouveaux projets ou à des boîtes de nuit quand elles organisent des soirées privées. J'ai toujours navigué dans le milieu de la nuit. Mon premier job a été de louer avec trois copains des salles et de créer un univers pour des fêtes à thèmes. L'expérience n'a pas fonctionné, nous étions un peu jeunes à l'époque. Ça fait trois mois que je suis dans cette nouvelle activité et ça marche plutôt pas mal. Je suis un bon vendeur et mon carnet d'adresses est assez bien fourni pour détecter des bons plans.

Pour engranger des contrats, je vais dans pas mal de soirées, j'ai plutôt une vie nocturne. Je traîne pour repérer des lieux et des patrons de club à qui je pourrais proposer mes services. Il y a une semaine, j'avais pris rendez-vous avec un type qui tient une boîte privée avec une clientèle exclusivement gay. Il m'a donné rendez-vous dans le club de gym qu'il gère également, en plein milieu de l'après-midi. Je pensais me rendre dans un club "banal" avec des appareils de musculation, des gens qui s'entraînent. Pas du tout. Pour commencer, le patron m'a fait attendre une demi-heure au guichet. Quand il est enfin arri