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Libération

Les peines et profits de France Télécom

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Hémorragie d'abonnés, pression sur les marges... L'action se traîne malgré un bénéfice en forte hausse.
publié le 14 février 2006 à 20h20

Le titre France Télécom a le spleen. L'opérateur est à nouveau ballotté par les marchés. Après un léger pic à presque 26 euros en août, l'action se traîne autour de 18 euros depuis l'alerte à la mi-janvier sur son activité. Les résultats de FT qui seront dévoilés ce matin ne font pourtant pas pitié. A quelques heures de l'annonce, les spécialistes de la finance pariaient sur un bénéfice net un peu supérieur à 5 milliards d'euros, en très forte progression, après les 3 milliards de bénéfice de l'an dernier.

Petits boîtiers. «Ce pourrait même être la quatrième ou la cinquième meilleure performance du CAC 40», faisait remarquer un analyste. Oubliés les exercices désastreux des années 2000, dont la perte monstrueuse de 20,7 milliards d'euros en 2002, après le gros trou de 8 milliards de l'exercice précédent... L'opérateur semble pourtant à la peine et son PDG, Didier Lombard, est attendu au coin du bois. La faute d'abord au succès des box. Ces petits boîtiers qui apportent l'Internet, les chaînes télé et surtout le téléphone sont plébiscités par les abonnés. On compte autour de 3 millions de combinés téléphoniques branchés sur les box, dont 1,5 million chez Free. France Télécom a même dû accélérer la migration de ses abonnés Wanadoo vers sa propre box. Pour ne pas les perdre en cours de route. L'opérateur recensait, au 30 septembre, 484 000 lignes activées sur sa Livebox.

Plus douloureux encore, la croissance fulgurante, parmi les amateurs de box, des «dégroupés». Fin décembre, 60