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Libération

France Télécom : le bénéfice grossit, l'emploi maigrit

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Bénéfice record de 5,7 milliards d'euros et 17 000 suppressions de postes.
publié le 15 février 2006 à 20h21

Le «nouveau France Télécom», c'est 5,7 milliards d'euros de profit, «Madonna everywhere» et 17 000 salariés en moins dans les trois ans à venir. Au cours d'un show destiné à vanter la «transformation de l'entreprise», le PDG de l'opérateur, Didier Lombard, a annoncé hier des résultats «bons et mieux que ça» pour 2005 : un bénéfice quasi doublé par rapport aux 3 milliards atteints en 2004 pour un chiffre d'affaires en augmentation de 2,5 %, tout un tas de réorganisations pour «offrir aux clients les produits qui vont bien», sur le modèle de l'opération menée en octobre avec le dernier single de Madonna en exclu sur les téléphones. Et en bonus l'amaigrissement du groupe, avec 17 000 postes supprimés sur trois ans, dont 16 000 en France (sur 120 000).

Fragile. Un dégraissage rendu obligatoire, selon Lombard, par «la pression concurrentielle accrue» dans un secteur où désormais «c'est en semaines que ça se compte». Ce petit bonhomme en costume gris sur fond orange (en subtile référence à Orange, la marque) l'a répété pendant deux heures hier matin : France Télécom est certes un groupe international, mais surtout une firme fragile qui sent le souffle des vilains concurrents et des technologies nouvelles. De fait, le groupe est malmené par la montée en puissance de la téléphonie via le Net, qui chahute son métier historique (Libération d'hier), et doit multiplier les offres «intégrées» (fixe + mobile) ou les services multiples (télé + téléphone + Internet). D'où la nécessité de rec