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Libération

L'Europe syndicale reste soudée

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Entre 30 000 et 50 000 personnes ont défilé hier à Strasbourg contre la directive en cours de réexamen.
publié le 15 février 2006 à 20h21

Strasbourg de notre correspondant

Si on devait donner une teinte à l'Europe sociale, on dirait qu'elle est très majoritairement rouge. C'est la couleur qui a dominé hier dans les rues de Strasbourg, tout au long de l'immense cortège ­ plus de 50 000 personnes selon les organisateurs, 30 000 selon la police ­ qui a défilé quatre heures durant contre la directive sur la libéralisation des services, dite Bolkestein, à l'appel de la Confédération européenne des syndicats (CES). Rouge chez FO et à la CGT ­ dont les effectifs fournis avaient pris place en queue de cortège ­, rouge chez les syndicats allemands IG Metall et DGB, chez les Italiens de la Cisl et les Espagnols de la CCOO, le rouge aussi des crécelles d'une centaine de syndicalistes slovènes, unis comme un seul homme derrière leur banderole, rouge enfin comme le «chiffon» de la chanson de Michel Fugain, reprise partout dans les rangs...

«Spirale de dumping». L'Europe sociale est un peu verte aussi, couleur des chasubles du syndicat belge (flamand) des services LBC-NVK. «La demande, ce n'est pas de liquider le compromis, mais de trouver des solutions, car le texte n'est pas assez clair sur le maintien des droits sociaux, explique Ferre Wyckmans, secrétaire général du syndicat. Ensuite, il faut que le principe du pays d'origine soit définitivement éliminé et que des services publics comme la santé, l'éducation, la distribution d'eau et la culture ne puissent être concernés par la directive.» On croise des syndicalistes chyp