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Licenciements chez Chaffoteaux et Maury

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Le spécialiste des chaudières prévoit la suppression de 56 postes sur 530.
par Mathieu HAUTEMULLE
publié le 20 février 2006 à 20h23

Douche froide pour les salariés de Chaffoteaux et Maury, spécialistes de la chaudière et du chauffe-eau. Dans les années 1970, les effectifs de leur usine, près de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor) ont grimpé jusqu'à 2 200 salariés environ. Cinq propriétaires plus tard, ce «fleuron de notre savoir-faire industriel», comme le dépeint la députée (PS) Danielle Bousquet, ne compte plus que 530 postes, dont 56 sont menacés : en décembre, le propriétaire italien MTS a présenté Galileo, un projet de réorganisation industrielle, «capital pour la sauvegarde de la compétitivité et l'avenir du site». «Avec la marque Chaffoteaux et Maury», le groupe MTS ambitionne de «reconquérir le leadership du marché en France et occuper une des trois premières places en Europe dans le secteur du chauffage».

Actuellement, le site fabrique puis assemble les composants. Avec le projet industriel, il ne serait plus «qu'une usine de montage. Une chaîne, ça se démonte et ça se remonte facilement», s'inquiète Chantal Jouan, secrétaire de la CGT (syndicat majoritaire dans l'entreprise). Un risque de délocalisation ? «Plausible», juge Janine Tardivel, maire (PCF) de Ploufragan, où est implantée l'usine. La mise au point de la direction est laconique : «Pas de volonté de délocalisation.»

Les emplois menacés sont «indirects, en support à la production» (comme les postes administratifs). «Grâce à l'accroissement des volumes, il n'y aurait aucun impact sur la main-d'oeuvre directe», a assuré la direction. «Cinquante-si