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Libération

Chez Marionnaud, on tombe de haut

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Un an après son rachat par AS Watson, le parfumeur a annoncé 250 licenciements.
publié le 21 février 2006 à 20h24

Un «mariage heureux pour tous». Il y a juste un an, Marcel Frydman, encore patron de Marionnaud à l'époque, exaltait le rachat de son groupe de parfumeries par AS Watson, propriété du milliardaire chinois Li Ka-shing et filiale du chinois Hutchison Whampoa. Lequel jurait qu'il n'y aurait pas de plan social. Six mois plus tard, «papy Marcel» était débarqué, officiellement pour cause de choc des cultures. «Nous nous sommes tous trompés en imaginant pouvoir vivre ensemble», disait-il alors. Encore six mois, et voilà que le directeur général, Hugues Witvoet, annonce dans le Figaro 250 suppressions de postes en France, 4 % de l'effectif français de Marionnaud.

Plates-formes. «Nous allons fermer les 25 plates-formes de distribution en France ; 600 personnes sont concernées. CEPL (le partenaire de Marionnaud pour la logistique, ndlr) s'est engagé à en reprendre environ 200 et 150 seront reclassées chez Marionnaud», a précisé le nouveau patron de l'entreprise. Il n'y aura désormais plus que deux plates-formes, externalisées, en régions parisienne et lyonnaise, pour une entreprise qui compte 560 magasins. «Une réduction de 25 à 2 plates-formes, c'est énorme, commente Eliane Janes, déléguée CGT. Il est difficile de chiffrer les personnes touchées, mais il y en aura plus de 250. Et la direction va continuer à économiser et à réduire les coûts. Ils grignotent sur tout...» La représentante syndicale assure «tomber de haut. On s'attendait plutôt à une réorganisation de la durée du temps de