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Libération

Dubaï, nouveau capitaine du port de New York

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La classe politique américaine se mobilise contre le rachat par la société émiratie.
publié le 21 février 2006 à 20h24

New York, de notre correspondant.

C'est la bataille des ports. L'affaire agite la classe politique américaine, de la sénatrice démocrate Hillary Clinton à la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice. Peut-on autoriser une compagnie publique appartenant aux Emirats arabes unis à gérer l'activité de six des principaux ports américains ? Non, répondent l'ex-First Lady et d'autres parlementaires démocrates et républicains, puisqu'une telle mainmise soulève des problèmes de sécurité pour le territoire. Oui, réplique le gouvernement, car les Emirats arabes unis sont un pays ami et nous avons des garanties suffisantes.

La société Dubaï Ports World a en effet annoncé son intention de racheter, pour 6,8 milliards de dollars, la compagnie britannique P & O. Surtout connu pour ses croisières, P & O gère en plus du port de Londres, plusieurs ports américains dont ceux de New York, New Jersey, Baltimore, La Nouvelle-Orléans, Miami et Philadelphie. La transaction a été approuvée par le Comité des investissements étrangers aux Etats-Unis, un organe gouvernemental et elle doit être scellée le 2 mars.

Vendredi, Hillary Clinton, aujourd'hui sénatrice de l'Etat de New York, et le sénateur républicain Robert Menendez ont annoncé une proposition de loi interdisant «aux compagnies possédées ou contrôlées par des gouvernements étrangers d'acquérir des activités portuaires aux Etats-Unis». «La sécurité de nos ports est trop importante pour être placée dans les mains de gouvernements étrangers», justifie Hil