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En Inde, Chirac bute sur Mittal

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Le Président a été interpellé hier sur le supposé «racisme» de l'Europe à l'encontre du milliardaire indien qui convoite Arcelor.
publié le 21 février 2006 à 20h24

New Delhi, de notre correspondant.

L'affaire Mittal-Arcelor est revenue hanter Jacques Chirac, hier, au deuxième jour de sa visite en Inde, menaçant presque d'éclipser la tournure pourtant positive de son séjour. Entre la finalisation du contrat portant sur l'achat de 43 Airbus par la compagnie nationale Indian Airlines, la vente de 15 avions ATR 72-500 par le groupe EADS à Kingfisher et la signature d'un partenariat pour la construction de satellites, la visite présidentielle a engrangé près de 3 milliards de dollars de contrats pour les entreprises françaises. Surtout, Paris et New Delhi ont signé hier une série d'accords bilatéraux, dont la très attendue déclaration commune sur le nucléaire civil.

Exception. «La France et l'Inde [...] ont entamé des pourparlers en vue de conclure un accord bilatéral de coopération pour le développement de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques, sous réserve de leurs obligations et engagements internationaux respectifs», dit la déclaration, tout en précisant que les deux parties «espèrent un ajustement en faveur de l'Inde du cadre de coopération internationale en matière de nucléaire civil».

Non signataire du traité de non-prolifération nucléaire, New Delhi est en effet interdit de toute assistance dans ce domaine tant que le groupe de fournisseurs de nucléaire, dont la France fait partie, n'accepte pas, à l'unisson, de faire une exception en sa faveur. La déclaration franco-indienne est néanmoins historique, surtout en pleine crise intern