La France veut vacciner ses oiseaux. Le gouvernement s'apprête à prendre peu à peu livraison de près de 30 millions de doses en provenance de l'américain Fort Dodge et du néerlandais Intervet. Et espère dès aujourd'hui un feu vert du comité vétérinaire permanent de la Commission européenne pour lancer une campagne de piquouzes sur les canards et les oies d'élevage des Landes, Loire-Atlantique et Vendée, là où le confinement n'est pas possible. «La Commission a toujours interdit la vaccination car elle masque les signes cliniques, mais nous sommes dans une situation particulière», plaide un porte-parole du ministère de l'Agriculture.
D'autres pays de l'Union, dont l'Allemagne, contestent ce choix, par crainte d'une plus grande difficulté à repérer les cas de contamination. D'autant que la nécessité d'une telle campagne n'apparaît pas évidente. «La décision de la France est d'extrême précaution», estime Bernard Vallat, le directeur générateur de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE), car, comme «tous les pays riches, la France a tout à fait les moyens d'éradiquer le virus dès qu'il apparaît», avec confinement, zones de quarantaine et abattages. Autant de mesures prévues par le gouvernement, qui y ajoute donc les vaccins, comme les Pays-Bas.
Pour les firmes capables de fournir un vaccin contre le virus, ces commandes gouvernementales s'annoncent comme une bonne affaire. Même s'il a été retoqué par l'Etat français, le groupe Merial, société commune du français Sanofi-A