Mionnay envoyée spéciale
«Attention, vous êtes inconscients ! Il faut passer dans le pédiluve, je vous rappelle qu'on est dans le périmètre de sécurité.» Alors que depuis une bonne demi-heure une cinquantaine de journalistes piétinent allégrement dans la gadoue devant l'exploitation avicole des Girard à Mionnay, dans la Dombes (Ain), un responsable des services vétérinaires déballe deux bassines de javel dans lesquelles la presse est subitement invitée à tremper ses semelles de chaussure. Le rite de purification s'arrête avec l'arrivée du Premier ministre et du ministre de l'Agriculture, Dominique Bussereau. Dominique de Villepin a fait le déplacement dans cette exploitation avicole de l'Ain, située à neuf kilomètres de Joyeux, là où a été trouvé la semaine dernière le premier canard atteint du H5N1, pour «rassurer» les éleveurs de la filière. Et leur assurer «toute la solidarité nationale».
«Message reçu». Au final, le Premier ministre n'aura annoncé aucune nouvelle mesure d'aide chiffrée en direction des producteurs de volailles. «Onze millions d'euros ont d'ores et déjà été débloqués [...] et nous serons amenés à prendre des mesures complémentaires à l'issue d'un travail de concertation avec les éleveurs», a-t-il simplement déclaré. Même degré de précision concernant la possibilité, accordée hier par Bruxelles, de vacciner les volailles de Bresse, et que réclament certains producteurs (lire ci-contre). «Nous expertisons ces demandes», a indiqué Villepin. Quelques minutes au