New York, de notre correspondant.
Pour les utilisateurs les plus acharnés, l'idée est difficilement supportable. «Pourrais-je vivre sans un Blackberry ? s'interroge Marian Salzman, vice-présidente de l'agence de publicité JWT Worldwide à New York. Je traverserais certainement une période de claustration, accro comme je suis. Je crois que je me fixerais à ma chaise et que je limiterais mes déplacements.» Pour ne pas se retrouver coupée du courrier électronique, principale fonctionnalité de ce téléphone portable pourvu d'un clavier.
«Compliqué». Beaucoup des 3 millions d'utilisateurs estimés aux Etats-Unis s'inquiètent de l'issue du procès qui oppose RIM, le fabricant canadien du Blackberry, à NTP, une entreprise américaine qui l'attaque pour violation de plusieurs brevets (lire ci-contre). Celle-ci réclame une interruption du service dans le pays. Aujourd'hui, un juge américain doit statuer sur sa demande. La perspective d'un arrêt affole le gouvernement, qui demande des garanties, et les entreprises, qui élaborent des plans de remplacement.
«Nous avons un plan en préparation si le service tombe dans le noir, raconte Marian Salzman. C'est coûteux et compliqué parce que ça implique de changer d'équipement et d'opérateur. Dans ce cas de figure, les appareils du type Blackberry seront réservés aux dirigeants.» La firme de communication financière Kekst and Company a également prévu de changer les appareils en cas de coupure. Un exemplaire du Palm Treo, un modèle concurrent, a été