Montréal, de notre correspondante.
Silence radio à Waterloo. Installée en bordure du campus de l'université de cette ville de l'Ontario, à une centaine de kilomètres de Toronto, la société canadienne Research in Motion (RIM), fabricant du Blackberry, s'est faite avare en commentaires cette semaine. Tout juste a-t-elle publié, mercredi, sur son site un communiqué faisant état d'une décision de l'Office des brevets américain qui invalidait deux brevets revendiqués par l'entreprise américaine NTP. Sans triomphalisme. Vendredi dernier, Dennis Kavelman, le chef de la comptabilité de RIM, se voulait quand même très confiant quant au maintien de la société sur le marché américain. «Ce qui est essentiel pour nous, vraiment, c'est de parvenir à convaincre nos clients que le service du Blackberry ne va pas cesser», a-t-il déclaré, se montrant résolument optimiste sur les opportunités de développement de RIM en Amérique du Nord et à l'étranger. De fait, après avoir introduit, ce mois-ci, les dernières versions de son modèle 8 700 sur quatre marchés européens, RIM a annoncé, hier, le lancement d'une nouvelle version en Australie.
Tout en maintenant qu'elle n'a jamais violé les brevets dont NTP revendique la propriété, et qu'elle dispose de «forts arguments légaux et factuels» pour le prouver, la société canadienne a cherché à redonner confiance à ses utilisateurs elle a dû, fin 2005, revoir à la baisse ses prévisions d'abonnements. Et au début du mois, elle a annoncé avoir mis au point