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Libération

Retraite dorée pour Afflelou

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publié le 25 février 2006 à 20h27

A 58 ans, Afflelou fait probablement la plus belle affaire financière de sa vie : le fondateur de la chaîne d'optique qui porte son nom cède l'essentiel de ses 42 % au fonds d'investissement Bridgepoint au prix de 33 euros par action, encaissant pour l'occasion une prime de 22 % par titre. Une opération qui valorise la société à près de 500 millions d'euros. Les fonds qui contrôlaient le capital à ses côtés (Apax et Altamir, 19 % à eux deux) s'apprêtent à vendre aussi leur participation. Selon le directeur général adjoint, Didier Pascual, Afflelou n'était pas à vendre. C'est l'occasion qui a fait le larron. «Nous avons été sollicités à plusieurs reprises sans relever les propositions de rachat. En revanche, avec Bridgepoint, que nous n'attendions pas, nous avons bouclé l'affaire très rapidement.» Alain Afflelou prépare sa retraite. «Je désire organiser ma succession managériale, patrimoniale et familiale», a-t-il confirmé vendredi. Pour la succession managériale, cela reste flou. A priori, il conserve la fonction de PDG opérationnel... sauf s'il décide de passer la main, ou que le nouveau propriétaire veut le remplacer.

Cette sortie en mégacash met fin à trente ans d'une histoire de lunettes à succès. En 1978, Afflelou bouscule le monde de l'optique en faisant de la pub pour les lunettes discount. L'année suivante, il crée la franchise Alain Afflelou. Depuis, les réclames où il se met en scène s'enchaînent, avec des propositions commerciales (deux paires pour le prix d'une) t