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Libération

La Société générale veut s'ouvrir un compte en Chine

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publié le 27 février 2006 à 20h28

Pékin de notre correspondant

A neuf mois de la libéralisation totale du marché bancaire chinois programmée au terme des accords de l'OMC, les banques françaises se positionnent. La Société générale tente depuis plusieurs mois d'acquérir une banque chinoise, la Guangdong Development Bank (GDB) et ses quelque 500 agences. Elle s'est associée, dans ce but, à plusieurs partenaires chinois de taille, dont le géant de la sidérurgie Baosteel et le pétrolier Sinopec. Si cette offre l'emporte, le consortium franco-chinois ainsi constitué détiendrait 85 % de la GDB. La Société générale ne disposerait elle-même que de 24 % des parts, qui lui coûteront 700 millions de dollars. En octobre, la BNP avait été la première banque française à acquérir des parts dans une institution chinoise, pour la somme modeste de 80 millions de dollars (lire dessous). On est loin des montants de prises de parts des géants américains, qui sont les premiers à se ruer sur les banques chinoises et leurs 1 749 milliards de dollars d'épargne.

Concurrence. Sans surprise, l'adversaire de la Société générale est américain : le géant Citigroup, allié au fonds d'investissement Carlyle. Celui-ci était donné gagnant en décembre, mais la situation s'est inversée ce mois-ci. Fort de son alliance récente avec l'entreprise d'Etat chinoise Baosteel, le consortium mené par la Société générale paraît désormais le mieux placé. Son argument principal repose sur le respect de la règle chinoise actuelle, qui fixe à 25 % le montant m