Ce week-end, la grippe aviaire a accéléré dans l'Union européenne. Après sa première apparition le 11 février (des cygnes morts en Grèce), et son arrivée en France, confirmée samedi dans un élevage de dindes de l'Ain, et aussi hier chez quinze cygnes sauvages morts dans le même département, la maladie est survenue en Suisse. Près de Genève... non loin de l'Ain et ce malgré le confinement imposé par les autorités de Berne aux 8 millions de volailles locales. Quant à l'Allemagne, elle a constaté hier que l'épidémie s'étend chez les oiseaux sauvages, avec l'annonce de trois nouveaux cas dans le nord du pays, portant à 117 le bilan des volatiles victimes. Les risques d'une propagation de l'épizootie aux élevages allemands de poulets sont «énormes», a reconnu Gerd Sonnleitner, le patron de la Fédération des agriculteurs.
Fermeture. Dans l'Hexagone, l'accès aux mille étangs de la Dombes (Ain), réservoir d'oiseaux migrateurs, a été interdit jusqu'au 8 mars inclus. «Nous constatons une augmentation de la mortalité sur les étangs avec une cinquantaine d'oiseaux morts supplémentaires depuis ces quatre derniers jours», selon le préfet. A Paris, dans les coulisses du 43e Salon de l'agriculture, toutes les inquiétudes se portaient sur l'emblématique foie gras, déclaré «patrimoine culturel et gastronomique protégé en France» par l'Assemblée nationale en octobre. Avec 90 % de la production mondiale de foie gras, les Français sont les premiers exportateurs de la spécialité. Las, le Japon a a