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Libération

Travail d'équipe contre les préjugés

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Chez EDF, Peugeot... les gays créent leurs propres associations de salariés.
publié le 27 février 2006 à 20h27
(mis à jour le 27 février 2006 à 20h27)

Dans les couloirs, certains les appellent les pédales de gauche. Embrayage, dernière-née des associations professionnelles homos, créée en juin 2005 chez Peugeot-Citroën, veut «lâcher les freins» et «accélérer les idées». Comme pour ses aînées de la SNCF, d'EDF ou du ministère des Finances, son objectif est la tolérance : «Il y a des gays partout, même dans l'automobile. Ce peut être votre chef, votre collaborateur. Il peut être sympathique ou pas, performant ou pas, manger à la cantine ou pas, mais ce qu'il apprécie c'est d'être respecté et jugé sur la qualité de son travail.» De nouveaux ghettos, accusent ses détracteurs. «Non, c'est seulement une volonté de briser les clichés, de montrer qu'un gay n'est pas uniquement coiffeur ou danseur sur un char à la Gay Pride», insiste son président, Frédéric Blin.

«Erreur.» Regroupées au sein du collectif Homoboulot (lire ci-dessous), la plupart de ces associations se sont créées dans la foulée du Pacs. A la SNCF, Jérôme Bougerolles se souvient que la nouvelle loi n'était pas prise en compte par le logiciel de l'entreprise. «Quand on s'enregistrait comme "monsieur", apparaissait automatiquement "madame" pour la case conjoint.» Une «erreur» informatique que la SNCF, sous la pression de l'association Gare, mettra deux ans à corriger. Mais le but est aussi de montrer une autre image des gays : «Dans homosexuel, il y a le mot sexe, qui renvoie à l'intime. C'est très réducteur. Il faudrait inventer un mot du type "homo-amour".»

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