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Mondialisation : l'UE crée un fonds pour s'«ajuster»

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500 millions d'euros par an seront consacrés aux salariés licenciés «à la suite des mutations du commerce mondial».
publié le 2 mars 2006 à 20h30

Bruxelles (UE) correspondance

Soucieuse de redorer son blason auprès des travailleurs européens, la commission propose de créer un «fonds européen d'ajustement à la mondialisation» (FAM). Hier, José Manuel Durao Barroso, son président, a expliqué que ce nouveau fonds visait à aider «la réinsertion professionnelle des travailleurs licenciés à la suite des mutations du commerce mondial», et viendrait en complément du Fonds social européen existant. L'idée ? «Réconcilier l'opinion publique avec la mondialisation.» Ou du moins essayer.

Les sommes affectées au FAM sont certes modestes : 500 millions d'euros par an. Mais c'est le prix à payer pour que les Etats membres, en période de disette budgétaire, l'acceptent. La première mouture proposée par l'exécutif européen avait été enterrée en juin dernier car trop dispendieuse (un milliard d'euros par an). Il a fallu la désastreuse restructuration du groupe informatique américain Hewlett-Packard (6 000 licenciements en Europe), annoncée à l'automne dernier, pour que les Vingt-Cinq acceptent finalement l'idée de la Commission. Jacques Chirac, qui avait contribué à enterrer la première mouture, s'était pourtant illustré en accusant la Commission de «se désintéresser des questions sociales»...

Barroso a saisi la balle au bond et a présenté un nouveau projet de fonds européen pour aider les travailleurs victimes de la mondialisation lors du sommet informel qui a réuni les 25 chefs d'Etat et de gouvernement à Hampton Court le 27 octobre. La