Les Français qui n'ont pas de passeport biométrique ne sont pas près d'entrer aux Etats-Unis. Vendredi, le Conseil d'Etat a tout simplement suspendu la production de ces passeports «high-tech». Et reporte aux calendes grecques l'attribution de ce marché vivement contesté que le ministère de l'Intérieur avait assigné à une entreprise privée, la société Oberthur. C'est finalement l'Imprimerie nationale qui devrait hériter de la fabrication de ces nouveaux passeports... mais il faudra attendre encore plusieurs mois pour que la décision définitive soit actée. Et face à la demande de visas qui s'empilent par kilotonnes à l'ambassade des Etats-Unis, le ministère de l'Intérieur va dans l'urgence faire fabriquer provisoirement à Lognes en Seine-et-Marne, par son imprimerie intégrée, les premiers passeports biométriques français.
Vendredi, le ministère de l'Intérieur a aussi assuré qu'il allait engager des discussions «dès ce week-end» avec l'Imprimerie nationale pour qu'elle fournisse des passeports biométriques «dans un délai inférieur à cinq semaines» (lire ci-contre).
Depuis le 26 octobre 2005, pour entrer sur leur sol pour de courts séjours, les Etats-Unis exigent un passeport comprenant des données biométriques numérisées, sauf pour les titulaires d'un passeport à lecture optique délivré avant cette date. Cette exigence aurait pu être satisfaite rapidement, mais c'était compter sans le bras de fer entre le ministère de l'Intérieur et l'Imprimerie nationale: au terme d'un appel d'